Sur le dos d’une vieille main
Chiffonnée de creux et de bosses,
La vie dessine un long chemin
Qu’emprunte parfois un carrosse.
Chiffonnée de creux et de bosses,
La peau imprime des sillons
Qu’emprunte parfois un carrosse,
Quand les jours se font tourbillon.
La peau imprime des sillons
Pour qu’ils se nouent et se déplissent,
Quand les jours se font tourbillon
En se tachant de pain d’épices.
Pour qu’ils se nouent et se déplissent,
Se pressent tous les souvenirs,
En se tachant de pain d’épices
Sur l’hiver qu’il faut adoucir.
Se pressent tous les souvenirs
Entremêlés de veines bleues,
Sur l’hiver qu’il faut adoucir
Quand il se meurt au fond des yeux.
Entremêlés de veines bleues,
Les doigts caressent un vieux rêve,
Quand il se meurt au fond des yeux
Comme la vague sur la grève.
Les doigts caressent un vieux rêve,
Avec mille gestes touchants,
Comme la vague sur la grève
À l’heure du soleil couchant.
Avec mille gestes touchants,
L’amour s’habille de satin,
À l’heure du soleil couchant
Sur le dos d’une vieille main.