Quelque part, au lointain, chante l’engoulevent.
Son trille soutenu sait briser le silence,
Saluer de concert les caprices du vent,
Comme un signe posé sur l’écho de l’absence,
Naufrageant de mon cœur, la peine, bien souvent,
Qui le laisse endeuillé d’une ultime espérance.
Des raisons d’exister, de gérer l’espérance,
De saisir cet instant qu’offre l’engoulevent,
Me font me souvenir de ce temps que souvent,
Ma douleur vient sceller aux rigueurs du silence,
Quand rien ne peut combler ce vide de l’absence,
Qu’emportent vers ailleurs les rafales du vent.
Je regarde le ciel à l’heure où le grand vent,
Bouscule l’horizon, recherche l’espérance,
Se moque des saisons, du piège de l’absence,
Dans le soir violet que seul l’engoulevent,
Voulant dans un appel transcender le silence,
Décore d’une étoile éternelle souvent.
Un souhait défendu qui s’évade souvent,
Pour s’aller ressourcer sur les ailes du vent,
Conforte mon chagrin sur l’effroi du silence,
Que le destin jaloux défiant l’espérance,
Désire apprivoiser d’un vol d’engoulevent,
Alors que se durcit le pouvoir de l’absence.
Comment se consoler d’une aussi longue absence,
Retrouver ce parfum qui s’éloigne souvent,
Ce rêve qui frémit guettant l’engoulevent,
Les matins radieux que raconte le vent,
Pour que renaisse enfin le cri de l’espérance,
Capable d’effacer l’emprise du silence.
Répéter tous ces mots qui cognent le silence,
Refusent d’oublier, sacralisent l’absence,
Pour que vive à jamais un reste d’espérance,
Croire entendre une voix me rassurer souvent.
Tandis que fatigué, se disperse le vent,
À ma plainte en exil répond l’engoulevent.
L’engoulevent se tait, s’attarde le silence,
Le vent s’essouffle face aux regrets de l’absence,
Qui souvent s’amplifient, sans la moindre espérance.